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Remplir du vide
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15 novembre 2008

Ouvrir les yeux, se relever, la tête haute...

J'ai réalisé trop de choses qui font mal.

Je n'arrive plus à écrire. Je n'ai jamais été talentueuse dans ce domaine, mais à force de travail je finissais toujours par pondre quelque chose de cohérent, en tout cas qui avait un sens pour moi.
Mais toutes ces réflections, toute cette énergie, je les puisais durant mes crises de boulimie. Je faisais le plein de réconfort en mangeant, je vidais toutes mes souffrances en vomissant, et après je fourmillais de partout et me laissais aller dans un autre monde, imaginaire et créatifs, où je trouvais des tas de choses à dire.
Maintenant je n'ai plus cette vie. Maintenant je me bats pour ne pas craquer. ET les seuls choses qui m'aident sont la cuisine pour mon homme, le ménage, Grey's anatomy, Ally Mc beal, les experts... Mais rien n'avance quand je me pose sérieusement devant mon ordi. Parfois je reste devant l'écran pendant une heure en écrivant rien du tout. Au bout d'un moment je me dis que ça va pas, qu'il faut que je mette le pied dedans, alors j'écris.
Neutre, nul, simplet, rien de bon. Je suis assez lucide pour constater moi même le manque de rythme, d'intérêt, de situations... dans mes textes. Ça me désole pour mes élèves qui attendent impatiament les lectures. Ils s'en réjouissent d'avance, et moi j'en tremble déjà.

La boulimie était comme l'essence de mon art. C'est affreux de faire ce rapprochement. Ça me bouffe d'autant plus car ça atteint toute ma palette. Je n'arrive plus à mettre en scène, ni à chanter, ni à danser, ni à corriger et aider. Je fais parce qu'il faut faire.

En lisant ces mots, je pense que c'est normal. Je m'interdis toute émotion pour ne pas lâcher prise. Alors plus d'émotions, plus de crise, et plus d'essence...
Je compte sur le temps. J'ai déjà fait l'erreur de me forcer auparavant, j'en était arrivé au dégoût. Je fais de l'hypnose espérant retrouver une vie plus zen sans penser constament à la bouffe. Je me dis et je veux croire au fait que bientôt ce blocage d'estompera et que je retrouverai le plaisir, l'inspiration. Même pour ma vie personnelle, amoureuse et amicale. Non je ne suis pas morte je voudrais dire aux copains, je ne suis pas prête à affronter le monde, sinon je vais craquer et au bout de cinq moi, ça n'aurait pas de sens.

Je ne pourrais pas tenir sans son aide. S'il partait je m'écroulerais...

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Commentaires
A
Ne te mets pas la pression, ne te monte pas la tête et laisse toi le temps de construire...sinon tu risque de t'écraser sur le mur.Mais tu le sais et je trouve que,pour quelqu'un qui "n'a pas de talent" dans le domaine de l'écriture, tu en parles très bien.De manière lucide et limpide. Faut voir dans la pratique, mais j'ai confiance.Même si c'est une mauvaise passe.Et si vous avez du mal, tous les deux, serrez vous les coudes...unissez vous pour faire face à bordel,le bleu du ciel est proche j'en suis sure.<br /> Je t'embrasse fort, et respecte tous ces engagements que tu prends. Suis admirative.<br /> Take care
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