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Remplir du vide
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10 janvier 2008

Et si ça n'existait pas ?

Je suis ravie de voir que certains commencent à me lire, merci beaucoup pour vos commentaires. Quelqu'un m'a demandé, suite à mon article "métaphore", si l'amour me ferait changer. Malheureusement, je ne crois pas. J'ai aimé, une fois dans ma vie, et mes relations qui ont suivi me permettent d'affirmer que, oui, j'étais vraiment amoureuse. C'était il y a a un bout de temps. Je travaillais en tant que professeur dans un centre sportif pour jeunes, à quelques centaines de kilomètres de chez moi. je suis arrivée, ma voiture pleine de valises, mon piano écrasant le tout. Je me suis installée dans un mini appart, j'ai visité le site, et en sortant de la salle du personnel, il s'est tourné vers moi, m'a salué et m'a souhaité la bienvenue. Mon coeur s'est mis à battre tellement vite, j'ai cru que j'allais me liquéfier, c'était très étrange. Il me souriait beaucoup. Ce qui me marqua sur le moment, c'est son oeil. Il clignotait sans cesse, aussi vite que mon coeur battait... J'ai tout de suite compris que lui aussi se sentait séduit. Une semaine s'est passée, on se retrouvait souvent pour la pause café. Un jour, après quelques fous-rires, il a pris mon numéro, et m'a appelé tout de suite, alors qu'il était face à moi. Il m'a laissé un message disant qu'à présent je pourrais le contacter dès que j'en aurais envie, vu que son numéro s'affichait sur mon portable. Ça, c'était tout lui. Son oeil clignotait toujours autant... voir plus... Le lendemain, la soirée du personnel est arrivée. Un petit punch, des blablablas à par ci par là, et pour certains, dont lui et moi, une "after" chez le concierge. Là, j'ai ri de plus belle. Je me souviens de petites cerises au kirch, que Lui me faisait grignotter. J'étais assise devant Lui, par terre. Je ne le voyais pas, mais j'avais l'impression d'être contre lui, il y avait comme une chaleur entre nous. Puis il est parti se coucher. Donc je me suis préparée à partir, sans Lui, la soirée n'avait plus d'importance à mes yeux. J'étais déçu, j'aurais voulu rester comme ça toute la nuit. En partant, je lui ai rapporté ses bières (qu'il avait oublié chez le concierge) avec la cuisto et un des moniteurs. Ils nous a proposé un dernier verre. Et là, la nuit s'est transformée en rêve. J'ai dormi dans ses bras, nue. Il m'a regardée toute la nuit. Et on ne s'est plus quitté. Le personnel n'en revenait pas, car d'habitude, les filles défilaient toutes les semaines dans son lit. Là il était avec moi. Rien qu'avec moi. Son oeil a cessé de clignoter. Je n'avais plus envie de boulimie. J'étais vraiment amoureuse. J'ai cru que les TCA ne seraient plus qu'un souvenir. Puis un jour, j'ai recraqué. La bulle a rempli son vide, et encore et encore. Lui, il l'a tout de suite compris. Manque de pôt, son ex avait les mêmes soucis. Il n'a eu qu'à regarder ma main abîmée, et il savait. Il savait tout de moi, je n'avais pas besoin de me confier, il devinait ma psychologie. Mon contrat terminé, je suis rentrée. C'était dur, loin de Lui, je hais le téléphone, Lui, c'était pareil. Je suis tombé en dépression, dans un cercle infernal de boulimie encore plus vicieux. On s'est revu pour les vacances, les week-ends exceptionnels, si rares... Je prenais sur moi, pour lui cacher mon mal être, mais j'étais devenue la marionnette de la la dépression. Quand on se voyait j'étais en manque de boulimie. L'agressivité, les pleurs, les pertes totales de confiance en moi, ont effacé le petit bout de femme joyeux et rigolo qu'il avait aimé. Son oeil s'est remis à clignoter, de gêne, de ras le bol... Je me suis noyé dans ma tête, mon corps m'a échappé, et lui avec. Petit à petit, les nouvelles se sont faites rares, jusqu'au jours ou il m'a conseillé de prendre soin de moi. Il ne m'a plus appelée. Quelques semaines plus tard, j'ai pris mon courage, je l'ai contacté, tremblante. J'ai pris ma voix claire et souriante. Il m'a dit "bonjour Amalya". Il ne m'appelait jamais par mon prénom... Et là, j'ai su qu'il avait quelqu'un. J'ai fait celle qui s'en fichait, celle qui savait que ça arriverait. Mais les larmes coulaient, mon coeur brulait, mais il ne l'a jamais su. Je ne l'ai plus jamais revu. Ça fait 2 ans maintenant. J'ai eu des histoires depuis, mais, pffffff, mon coeur ne bat plus. Lui, il m'arrive souvent d'y repenser, de le voir dans mes rêves. Je l'aimais vraiment, peut-être trop. Mais la boulimie m'a poursuivi et a submergé toutes mes envies, je sais que je l'ai perdu pour ça. J'espère rencontrer l'amour à nouveau, mais saurais-je ne pas l'empoisonner cette fois ?
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Commentaires
C
ça fait bizarre de laisser un message de réconfort et de compréhension à quelqu'un que je connais pas :s<br /> J'ai plutot l'habitude de juste répondre à ceux qu'on me mets sur mes blogs.<br /> Enfin bref.<br /> ça me rend vraiment triste de lire ce qui t'es arrivé. Je sais pas trop quoi dire à par que je te soutien et que je comprend,que ça à du etre difficile.vraiment.Moi je ne peux pas te dire, personne n'a eu le courage de sortir avec moi plus d'une semaine.<br /> Bonne chanse missbulle ^^ je vais continuer ma lecture.
R
Que dire mis à part saloperie de maladie...<br /> Moi elle m' empêche aussi d' avoir une relation stable. <br /> Limite j' suis déja mariée à elle.<br /> <br /> Beaucoup de courage. Accroche toi à la musique. Bisoux
E
ca me fait peur aussi de faire peur à l'"autre" et donc de quitter celui pour qui mon coeur a tant battu il y a quelques annees... tout ca pour affronter l'inconnu- et peut etre le jugement de l'"autre"....<br /> je pense qu'il faut d'abord essayer de ne pas (trop?) s'empoisoinner soi meme avant de pouvoir construire qque chose avec une personne..<br /> ou alors il devra etre vraiment tres tres compréhensif....<br /> pffff.......
M
Il était profond, je me fichait de ma famille, mes amis ne supportaient plus mes sautes d'humour, moi j'avais envie de les bouffer. Donc oui, c'était vraiment profond.<br /> Bisous à toi !
T
Boulimie...<br /> Je connais depuis deux ans, malheureusement...<br /> Mais j'ai du mal à imaginer la boulimie qui fait concurrence à un homme que l'on aime...<br /> Ton mal devait être profond...
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